Et voilà, c’est fait ! Une directive européenne soumet désormais les produits à base de plantes à une autorisation de mise sur le marché (AMM), comme le sont les médicaments conventionnels.
Racines de fougère, gui, buis, ont déjà été retirés. En septembre, c’est 120 plantes additionnelles qui devraient à leur tour disparaître du comptoir des herboristes, dont la prêle, utile dans nombre de problèmes urinaires et la vigne rouge qui traite l'insuffisance veineuse et les varices, deux marchés très juteux pour les pharmaceutiques.
Chaque dossiers doit démontrer que le remède est efficace, sûr, et correspond à un usage médical établi. La procédure d’homologation coûte quelques 60 000 euros par produit, assez pour décourager les petits producteurs de plantes médicinales et laisser la porte grande ouverte aux seuls laboratoires pharmaceutiques déjà soupçonnés de vouloir se refaire une santé après les nombreux scandales médicaux comme ceux des Médiator, Vioxx, Isoméride, Distilbène... La liste est longue !
Les préparations pour lesquelles aucun dossier n'aura été déposé avant le 30 avril, seront retirées de la vente, sans autre forme de procès. Nous pourrons alors dire adieu à la Médecine Ayurvédique et à la Médecine Traditionnelle Chinoise, deux formes de médecines reconnues depuis des millénaires. Ce n’est pas notre santé que veut préserver Bruxelles mais celle financière des grands groupes pharmaceutiques qui n’ont d’autre but que de nous rendre dépendant de leurs formules.
Le Parlement européen est régulièrement sollicité par de très nombreux lobbyistes présents à Bruxelles. Il y aurait environ 15 000 à 20 000 lobbyistes et 2 600 officines de lobbying installés à Bruxelles. 5 000 d’entre eux ont un badge permanent d’accès au Parlement européen, soit six fois plus qu’il n’y a de députés. A n’en pas douter, les laboratoires pharmaceutiques, voulant empêcher toutes les alternatives à la médecine conventionnelle, sont très bien représentés par ces groupes de pressions lobbyistiques, afin de s'assurer définitivement du monopole des brevets des préparations à base de plantes.
Les autorités européennes considérant que certaines plantes pourraient représenter une certaine toxicité lorsque consommées en grande quantité veulent les mettre dans les mains de BigPharma. Le Vioxx, pour ne parler que de lui, a provoqué depuis 1999 aux États-Unis 160 000 crises cardiaques et attaques cérébrales et serait à l'origine de 27 785 décès. Il a été retiré des pharmacies en 2004 par son fabriquant... Pourtant ce produit avait passé tous les tests et obtenu son homologation ! Alors, peut-on vraiment avoir confiance en nos politiciens, surtout quand on voit que 25% des députés européens sont corruptibles ? Pour être conséquent, il faudrait aussi interdire la noix muscade, l’ail, la fraise et la carotte, tous toxiques à haute dose…
Pour nos politiques, nous ne sommes que des con-sommateurs et des con-tribuables qui devons nous con-former au con-ditionnement nécessaire à la con-formité de leurs con-jectures.
C'est notre liberté de choix qui est en jeu !
Documentation et sources
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/03/28/nouvelle-accusation-de-corruption-au-parlement-europeen_1499824_3214.html
http://www.rue89.com/michele-rivasi/2010/12/14/europe-mon-plaidoyer-pour-les-plantes-medicinales-180673
http://www.rue89.com/2011/05/14/herboristeries-leurope-sen-prend-aux-remedes-de-mamie-202851
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