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lundi 6 juin 2011

Alerte gaz de schiste - Bzzzz demandé

Important appel à tous pour le 18 juin
prochain à 14 heures à Montréal
en face de l'Édifice d'Hydro-Québecsur René-Lévesque, coin Saint-Laurent
Métro Place des Arts

Qu'on se le dise franchement on est en train de s'en faire passer toute une le "presque moratoire" sur le gaz de schiste est de la pure stratégie politique pour calmer l'opinion publique et servir l'industrie gazière au détriment de l'intérêt des citoyens.

L'industrie représentée par Lucien Bouchard a obtenu ce qu'elle veut: le comité d'étude proposé par le BAPE est devenu un stratagème pour faire accepter l'inacceptable.

Le samedi 18 juin prochain il est important que l'on prenne la rue et que l'on soit des milliers de citoyens et citoyennes rassemblés pour imposer le respect et que la démocratie se manifeste pour dire au gouvernement et à l’industrie

C’est à nous de décider. On ne va pas se laisser forer!

C'est notre terre, c'est notre eau, c'est l'air qu'on respire. Au Québec rien ne justifie que l'on prenne le risque inutile de contaminer notre milieu de vie. Les techniques de forage et de fracturation sont dangereuses, les études récentes et les cas se multiplient pour le prouver. Nos richesses naturelles nous appartiennent et il nous appartient d'en disposer proprement, correctement, collectivement.

Pour servir le bien commun, nous exigeons:

1. L'interdiction immédiate de toute opération de fracturation sur notre territoire
2. un Comité d'Évaluation Environnementale Stratégique modifié, représentatif et crédible
3. un processus d'étude public et transparent.

Passez le mot! Rassemblons-nous!

le samedi 18 juin à 14 heuresà Montréal en face de l'Édifice d'Hydro-Québecsur René-Lévesque, coin Saint-Laurent - Métro Place des Arts.

Pour vous convaincre d'être là le 18 juin, lisez attentivement ce qui suit... Et indignez-vous!

Témoignage de Madame Odette Larin, Saint-Louis-sur-Richelieu

« Jʼhabite la municipalité de Saint-Louis, la seule municipalité du Québec qui, jusqu’à ce jour, a accepté un puits de gaz de schiste au centre de son village. Et bien quʼon puisse espérer qu’aucune autre municipalité ne suive cet exemple peu reluisant, il y a fort à parier que Saint-Louis ne sera pas une exception au Québec. Vous avez peut-être entendu parler de la ville de Fort Worth au Texas, avec ses 1,8 millions dʼhabitants, ville quʼon pourrait comparer à Montréal. En dix ans à peine, les gazières ont foré plus de 2 000 puits de gaz un peu partout dans cette ville. Ici, au Québec, on parle de 20 000 puits dans 20-30 ans, dans la seule vallée du St-Laurent.

Combien y en aura-t-il à Montréal?
Combien à Saint-Louis?
Combien dans votre municipalité?
À quelle distance de votre maison?

Il ne faut pas croire que les gazières auront plus de scrupule ici dans nos villes et villages qu’elles n’en ont eu aux États-Unis ou ailleurs dans le monde.
Je connais bien toutes les nuisances causées par le forage dʼun puits de gaz de schiste, car nous en avons un à 100 mètres de notre résidence. Depuis 2007, Gastem et sa partenaire Forest Oil ont foré à 3 reprises derrière chez-nous, avec la bénédiction de lʼex-maire et des autorités provinciales. Elles ont tous les droits, nous nʼavons rien à dire. À lʼautomne 2008, nous avons vécu une fracturation hydraulique et les travaux qui y sont reliés pendant 93 jours, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Nous avons subi la poussière, lʼéclairage intense nuit après nuit, le bruit des tuyaux qui se frappent les uns sur les autres, le bruit des génératrices jour et nuit, le bruit assourdissant dʼune quinzaine de pompes alimentées par dʼimmenses moteurs diésel, les sifflements et lalumière générés par la torchère, le smog qui brûle la gorge, les yeux, qui donne des palpitations et qui gruge lʼénergie, la circulation de véhicules lourds sur notre rue résidentielle, deux explosions en pleine nuit qui ont fait trembler les fenêtres et les murs de notre maison, lʼinsomnie, le désespoir et la révolte. Comment lʼhomosapiens réagit- il lorsquʼil se sent attaqué? Deux choix sʼoffrent à lui : ou il sʼécrase et sʼenfuit, ou il se lève, affronte et attaque. Dans notre cas, cette révolte nous a conduits à lʼaffrontement, à porter notre cause devant les tribunaux. Et à sortir de chez-nous avec nos pancartes pour crier de plus en plus haut et fort notre indignation. Pour nous, cʼest une question de dignité. On verra bien la suite. Mais collectivement, quelle solution adopterons- nous? La fuite ou lʼaffrontement? Il est urgent que nous trouvions une réponse et agissions en conséquence car la menace est extrêmement forte et bien organisée.

À la Présentation, comme à Saint-Louis, la gazière Gastem et ses partenaires, chez- vous Canbrian, chez-nous Forest Oil, ont fait preuve dʼun manque total de respect envers les citoyens en forant aussi près des habitations. Je comprends lʼindignation de Madame Méthot qui exploite une garderie tout près et celle des parents dont les enfants fréquentent son établissement. Je comprends aussi les autres voisins du site car, tout comme nous, ils ont probablement choisi de vivre à la campagne pour y être en paix et en harmonie avec la nature et certainement pas pour voir lʼindustrie gazière sʼimplanter à proximité de leur propriété. Mais quʼest-ce qui compte pour lʼindustrie : le bon voisinage ou le profit? Sans hésitation, je pointe le profit. La vie chambardée des voisins qui se transforme en véritable cauchemar ne les émeut absolument pas et, une fois installée, elles poursuivront leurs travaux pendant plusieurs années, voire même des dizaines dʼannées, aussi longtemps en fait quʼil y aura du gaz à siphonner du sous-sol. Les compagnies sont avares dʼinformation sur la durée des travaux et sur le nombre de puits quʼelles creuseront sur chaque site. Elles ont beau dire que les propriétés situées à proximité dʼun site ne perdent pas de valeur et que les activités liées au forage ressemblent, comme le disait Raymond Savoie, ʻà un murmure du vent dans les feuilles dʼun arbreʼ, mais il ne faut surtout pas les croire sur parole car le murmure ressemble plus à lʼenfer quʼau paradis et il conduit lentement mais sûrement vers lʼabrutissement et la destruction totale de toute qualité de vie. Mon mari et moi le savons très bien. Parlez-en aussi à ceux qui vivent à proximité dʼun puits, ils vous diront que la nuisance est nettement supérieure aux quelques dollars empochés, quʼelle est démesurée, inacceptable et quʼelle ruine la vie. Pour les gazières, le profit, cʼest tout ce qui compte, pas pour améliorer la vie des québécois, mais pour enrichir davantage leurs actionnaires. Comme beaucoup de citoyens, mon mari et moi avons présenté un mémoire au BAPE. Il porte le numéro DM39 et vous pouvez le consulter sur le site du BAPE. Avec un peu de recul et à voir évoluer le dossier, je ne suis pas sûre que cet exercice en valait la peine. Cela aura simplement servi à rassurer une grande partie de la population et à faire taire la grogne. Dans ce dossier des gaz de schiste, nous, citoyens du Québec, devons nous lever, nous mobiliser et nous battre, pour nous bien sûr, mais surtout pour nos enfants et nos petits- enfants, pour quʼils puissent avoir un avenir. Cʼest de cette seule façon que nous réussirons à faire reculer le gouvernement et que nous pourrons léguer à tous les enfants du Québec, un patrimoine que nous aurons su protéger des pilleurs et des profiteurs sans scrupule, un pays où il fera bon vivre, une terre où nos petits-enfants et leurs descendants pourront évoluer et prospérer. »
Cʼest mon plus grand souhait."